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« [Les appareils photo] Canon nous offrent un fonctionnement beaucoup plus facile, dit M. Kiez. Les ports sont conformes à ceux qui existent déjà dans l’industrie. Nous pouvons mettre un harnais à l’extrémité des appareils photo et utiliser les trousses de développement de logiciel fournies pour ajuster les appareils photo à la hauteur désirée : la vitesse d’obturation, alimenter les appareils photo et tout contrôler à partir des ports USB. »
Pour obtenir votre tout-petit égoportrait 3D, vous ne faites qu’entrer dans la cabine et garder la pose. Un photographe travaille pour peaufiner votre pose et prend la photo de la même façon qu’il ou elle le ferait pour un portrait traditionnel 2D. Sauf que, dans le cas présent, ce n’est pas le son d’un seul obturateur qui accueille le sujet, mais plutôt le son de 128 ou de 140 obturateurs simultanément.
Jusqu’à 60 photos pourraient être prises pendant une séance de 30 minutes dans le studio. Ce qui équivaut à 8 400 images.
« C’est beaucoup de données de traitement, dit M. Kiez. Mais nous avons optimisé notre système, ainsi, lorsque les clients sortent de la cabine, ils revivent leurs photos sur un écran [de prévisualisation] instantanément. »
Plusieurs photos d’angles différents et de plans différents sont groupées pour créer une géométrie 3D.
En réalité, la plupart des gens pourraient se rendre dans la cabine, prendre une photo, sortir et leurs égoportraits miniatures 3D sont prêts. D’autres pourraient vouloir combiner les numérisations; l’expression faciale pour un, le corps pour l’autre.
« Nous pouvons travailler avec ces fichiers grâce à Photoshop pour le traitement et le regroupement des données de sorte que quelqu’un utilise les deux poses », mentionne M. Kiez.
Les résultats finaux ne sont pas peut-être pas photoréalistes, mais ils sont certainement naturels. Ils capturent les détails aussi fins que les expressions faciales, le mouvement d’un chandail et le tonus musculaire.
Selftraits fabrique les égoportraits pixel par pixel, regroupant les données, écrivant des algorithmes et incorporant autant la couleur que la profondeur de l’image. Ensuite, il faut établir un équilibre entre les données optimales et le prix de base idéal. « Avoir un appareil photo de 18 mégapixels nous permet de saisir plus de données et, lorsque vous construisez pixel par pixel, le nombre de pixels devient très important, affirme M. Kiez. Nous créons une résolution de 2,3 gigapixels. »
Une fois les données traitées, elles sont envoyées à un sculpteur numérique, qui nettoie les défauts ou les imperfections dans les données numérisées avant de les envoyer à l’imprimante 3D.
À partir de là, les figurines sont construites couche par couche dans un amas de poudre de plâtre qui applique de l’encre et un agent liant simultanément. Le tout est alors durci et la finition se fait à la main. Pour la finition, l’égoportrait 3D est retiré de l’imprimante, dépoudré et trempé dans du cyanoacrylate (aussi Super Glue) pour assurer l’intégrité structurale. Le modèle est trempé plusieurs fois dans la cire, séché et emballé, prêt à être envoyé au client.
Les étapes à partir de la séance photo jusqu’à la réception de votre égoportrait 3D nécessitent une semaine. Les prix de base sont de 120 $ pour un modèle cinq pouces et s’élèvent selon la taille du modèle.
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